mardi 14 août 2012

Dopage: encore et encore

Encore une ex championne prise par la patrouille! Je plains aujourd'hui les Bitzner et soeurs Kuster qui ont été privées si souvent de titres et de gloire par ce type de tricheurs! Et l'article ci dessous datant de 1999 résume tout
Sports - le 12 Novembre 1999

Athlétisme. Une affaire de dopage présumé devant le tribunal de Marseille



Un 5 000 mètres disputé, aussi, en correctionnelle



Fatima Maama-Yvelain, championne de France 99 du 5 000 mètres attaque en diffamation Blandine Bitzner-Ducret, sa dauphine, qui l'avait soupçonnée de " taper dans l'armoire à pharmacie, rayon produits interdits ".

De notre correspondant régional

Blandine Bitzner-Ducret est une athlète généreuse à tous points de vue. Quitte à négliger parfois la tactique, elle se donne toujours à fond en compétition, ce qui lui a valu parfois quelques déconvenues. Elle arbore dans tous les meetings depuis quelques mois, en Pasionaria de la lutte antidopage, un chouchou rouge à son avant-bras. Manière élégante et spectaculaire d'exiger ces contrôles sanguins qu'autant le Comité olympique international (CIO), que la Fédération internationale d'athlétisme amateur (IAAF) se refusent, pour l'heure, à rendre obligatoires. " Moi je n'ai pas d'amis dans ce monde d'hypocrites qu'est devenu le milieu de l'athlétisme ", a coutume de répéter la sociétaire de l'AS PTT Strasbourg qui n'a pas sa langue dans sa poche.

Une amie, elle ne s'en est pas faite une nouvelle ce vendredi 30 juillet dernier à Niort, en étant généreuse, mais cette fois en paroles, avec les journalistes qui l'interrogeaient sur sa défaite dans l'épreuve du 5 000 mètres. Le titre de championne de France de la spécialité qui lui était promis par nombre d'observateurs revenait, après un dernier tour très disputé, à la Marseillaise Fatima Maama-Yvelain. " Je dédie ma seconde place à la lutte antidopage ", commençait par déclarer, fidèle à son personnage, Blandine Bitzner-Ducret en refusant, dans un premier temps de monter sur le même podium que la nouvelle championne de France du 5 000 mètres. Puis dans un entretien à l'Équipe, paru le 1er août, celle qui se voulait être " le Bassons de l'athlétisme " (le cycliste français avait proprement quitté le Tour quelques jours auparavant. NDLR) précisait, à propos de son heureuse adversaire : " je trouve surprenant, après 4 600 mètres de course, de courir le dernier 400 mètres en une minute sans ventiler. ". Et d'accuser, le lendemain dans le Parisien Fatima Maama-Yvelain " de taper dans l'armoire à pharmacie, rayon produits interdits ". Rebelote dans la presse des 3 et 4 août : " j'aimerais bien connaître l'astuce pour courir un dernier 400 mètres sans ventiler " ou encore : " sa réputation est déjà entachée du fait qu'elle a déjà été contrôlée positive en 1997 lors de la Tramontagne ".

Pour Fatima Maama-Yvelain, ces insinuations de dopage étaient bien sûr diffamatoires. Championne d'Europe de cross par équipe (avec notamment... Blandine Bitzner-Ducret) en 1997, la figure du proue du SCO Sainte-Marguerite de Marseille, a réalisée en 1999 une saison exceptionnelle, décrochant, non seulement le titre (et le record national) du 5 000 mètres mais aussi ceux du 10 000 mètres et du semi-marathon. Fatima Maama-Yvelain est également, cette année, championne du monde de cross par équipe. Elle se soumet aux contrôles longitudinaux et s'est expliquée depuis longtemps sur le contrôle positif de 1997 : " À la veille du semi-marathon de la Tramontagne, j'avais une rage de dents, due à une molaire infectée. J'ai perdu connaissance pendant que le dentiste me l'arrachait. Il m'a fait une piqûre d'heptaminol pour me réveiller. C'est ce produit qui a été détecté. " Quant à ce fameux dernier 400 mètres des championnats de France de Niort elle précise qu'il a été couru en une minute et deux secondes tandis que le dernier tour de piste de Blandine Bitzner-Ducret était chronométré : une minute et cinq secondes. Et ce jour-là, en l'emportant en 15 minutes et 44 secondes, la nouvelle championne nationale du 5 000 mètres n'estime pas avoir réalisé un grand exploit.

Les excuses publiques faites, quelques heures après ses déclarations à chaud, par Blandine Bitzner-Ducret qui reconnaissait " s'être laissée emporter " n'auront pas suffi à rasséréner Fatima Maama-Yvelain, son avocat, Me Serge Pautot estimant " qu'un coup de poignard dans le dos " lui a été porté, dès la ligne d'arrivée franchie. Pour réparer cette grave blessure, plus morale que physique, ce spécialiste du droit du sport, demandera cet après midi à la 8ø chambre du tribunal correctionnel de Marseille, 200 000 francs de dommages et intérêts. Le club de la SCO Sainte-Marguerite, qui estime que son image de marque a été ternie par cette polémique réclamera un dédommagement de 100 000 francs.

On attend avec beaucoup d'intérêt les réquisitions du ministère public dans cette affaire, la première du genre en France. Se contentera-t-il, pour départager les deux adversaires d'évoquer une sorte de crêpage de chignons sans lendemain ? Ou, prendra-t-il de la hauteur en convoquant à la barre le dopage et le fric qui ont créé un climat si détestable dans l'athlétisme, que l'on en arrive à voir deux athlètes respectables s'affronter devant un tribunal ?

Philippe Jérôme


Dopage : Fatima Yvelain contrôlée positive à l'EPO

Publié le 14 août 2012 à 14h28, par Rédaction vo2
Fatima Yvelain est tombée dans les mailles du filet.
Elle vient d’être sanctionnée par deux années de suspension pour un contrôle antidopage réalisé en juin lors du semi marathon de Perpignan, révélant une prise d’EPO.
Pour sa défense, elle a invoqué la thèse abracadabrante suivante : elle fait état de pluies torrentielles le jour de la manifestation qui ruisselant sur des déchets médicaux auraient pu polluer ses vêtements et par contact avec ses organes génitaux et ses urines. Autant dire que l’organe disciplinaire de la FFA n’a pas retenu cette version loufoque.
Le jour de son contrôle Fatima Yvelain âgée de 43 ans avait terminé seconde féminine en 1h 20’20» empochant la somme de 400 euros.
Cet hiver, l’ancienne internationale s’était classée 35ème du France de cross mais championne de France chez les vétéranes après avoir réussi le bon temps de 34’53» sur 10 km à Roanne.
Ce contrôle positif à l’EPO pour une athlète de niveau régional, signifie avant tout que l’EPO circule même dans ces couches de sportifs qui devraient avoir tourné la page du haut niveau et se satisfaire de prendre du plaisir à courir.
C’est également la preuve que la lutte anti dopage porte ses fruits à tous les étages, sur l’élite avec pour preuve les deux cas révélés il y a peu, Nourredine Gezzar et Hassan Hirt qui a couru les séries de 5000 m aux J.O. de Londres et sur les coureurs populaires.

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