lundi 22 décembre 2014

cross de Lingolsheim DNA signé REMY SAUER

Rien à rajouter, cet article est magnifique de synthèse et de professionalisme.

Une sacrée brochette

Dans sa volonté de dépoussiérer le cross, l’Ill Bruche Athlétisme Lingolsheim se voit récompensée. Le club du S2A a réuni plus de 300 participants, et non des moindres. Le standing des divers lauréats en atteste.

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Grégory Basilico (RT Schweighouse) et Blandine Ducret-Bitzner (S2A/ASPTTS) vainqueurs des cross des as, Benjamin Rubio (S2A/IBAL), roi du sprint cross ?
Oui, et alors ? C’était écrit. Dès lors, qu’il y a-t-il de révolutionnaire dans tout cela ?
Rien, sauf que tous y ont mis la manière et ont mis public et observateurs en appétit à l’approche des championnats de début 2015. Et puis surtout, le 17e cross de l’IBAL ne s’est pas réduit à ce trio de choc.
Il a révélé le cadet Émilien Marchet (Unitas Brumath), lequel a poussé Rubio dans ses retranchements et s’est offert le scalp de Kevin Weinachter (EGMA) en finale du sprint.

« Peut-être que cela va m’ouvrir des portes »

Il a confirmé à Aude Vollmer (Lauterbourg AC), dauphine de Ducret-Bitzner, qu’elle pourrait avoir un avenir en cross, même si ses intentions sont toutes autres.
Il a mis en avant une Juliane Wibert multicarte, la néo-licenciée de l’ASL Robertsau s’imposant sans coup férir dans le sprint cross après être montée sur le podium des as féminin.
Il a prolongé l’invincibilité du couple Élise Pollini/Joël Loos dans le relais 8x560 m qui a clos en beauté un programme très enlevé.

Nabil Nadi en précurseur

Il a enfin consacré Nabil Nadi (U. Brumath), lequel a ouvert en matinée le palmarès du maxi-cross qui a, mine de rien, réuni 34 coureurs, pas plus effrayés que ça par les 12 km au menu.
L’espoir marocain de l’Unitas estime avoir fait le bon choix. « Si déjà je me déplace et je fais des kilomètres, ce n’est pas pour courir vingt minutes. De plus, pour préparer les cross longs, c’était l’idéal. » Et comme il est encore en phase de reprise après des pépins physiques, il avait besoin d’accumuler les kilomètres, en 43’44”.
Rien de tout cela pour Grégory Basilico qui revient de sa première sélection en équipe de France militaire auréolé d’une remarquable 2e place en Belgique. « Peut-être que cela va m’ouvrir des portes. »

24 heures de garde,

25 minutes pour l’emporter

Hier, dans le cross des as, il a attendu la fin du 2e des quatre tours de l’étang Zimmer pour faire entendre raison au duo du FCM Smain-Ismaïl Essalki/Ayoub Akil et au Brumathois Julian Ranc. En faisant forte impression.
« Le départ était ultrarapide (impulsé par Akil, le pistard, ndlr). J’ai même pris peur. Puis, ça s’est calmé. J’ai porté une légère accélération. Je crois plutôt que les autres ont ralenti. Finalement, la fatigue me réussit bien. » Le Schweighousois sortait d’une garde de 24 heures et n’a dormi que 7 des 36 heures précédant la course.
Le voilà tourné vers les championnats de France interarmées des 7 et 8 janvier, à Sissonnes dans l’Aisne.
Derrière lui, il a vu débouler deux juniors, Julian Ranc et Smain-Ismaïl Essalki, puis Pascal Schuler, venu déborder un Ayoub Akil méritant sur une distance un peu longue pour lui.
Ranc, longtemps 3e , a eu raison d’Essalki à l’attaque de la dernière boucle. « Dans la butte, j’ai vu qu’il lâchait. Ensuite, j’ai un peu joué avec lui, à chaque fois qu’il se rapprochait. Je savais que la fin me serait favorable. »
Le Mulhousien avait encore dans les jambes les championnats d’académie de mercredi, où il n’a fini guère loin de Baptiste Mischler. « J’ai tout donné, mais je l’ai senti. Je ne pouvais pas en mettre plus. » Avec El Bouajaji et Hueber-Moosbrugger en prime, quelle génération !

49 ans et l’état d’esprit d’une cadette

Chez les féminines, derrière cinq cadets dont quatre Brumathois, Nicolas Uhlrich en tête, Blandine Ducret-Bitzner, 49 ans et l’état d’esprit d’une cadette, s’est fait plaisir, en mode maman athlète. « Que ça fait du bien ! À la place d’une séance au Coucou des bois (dans la forêt du Neuhof) , c’est parfait. Le S2A étant organisateur, il était normal de faire honneur à ce cross. Et puis, ici, les gamins peuvent jouer au foot. »
Bon, d’accord, mais à part ça ? Question cross, la suite ? « Comme toujours, à fond les gamelles ! Jusqu’aux France. Ce serait sympa d’y faire une bonne place, y compris par équipes. »
Sa dauphine, la Lauterbourgeoise Aude Vollmer, est loin d’envisager telle échéance. « Je découvre. Après Lauterbourg, c’est mon deuxième cross. On me l’a conseillé pour préparer la route. Et tout ce qui peut m’aider pour la route, je prends. »
Hier, elle a donc travaillé le foncier… et le mental. « Les tours m’ont paru longs. À l’arrivée, je découvre qu’on a couru 5 200 mètres au lieu des 4 700 annoncés. Ce fut dur physiquement, mais le parcours est intéressant. Ensuite, je savais qu’on allait me coller au train. Mais bon, tant que je finis devant. »
Elle se fixe d’ailleurs pour objectif de monter sur le podium à chacune de ses sorties. Vu le beau monde – Wibert, Fix, Harweg, Gundermann, Moroni, Jellimann – resté dans son sillage, elle en a les moyens.
Après les as, dont il était le tenant, Benjamin Rubio s’est donc offert une nouvelle victoire sur ses terres, dans le sprint cross cette fois, au bout des séries, quarts, demies et finale, avec à chaque reprise 860 m... au lieu des 660 annoncés. Voilà qui a fait grimacer Jean-Marc Ducret, lequel avait convoqué ses coureurs de 100 et 200 m pour une sortie spécifique.

Benjamin Rubio revit

Rubio y a trouvé son compte. De retour chez lui, il a clairement retrouvé la joie de courir et renaît à l’ambition. « Il y avait tout de même de bonnes références avec moi. Je savais que la finale ne serait pas du gâteau. »
Il voit la suite autant en cross qu’en salle. « La salle sur 1 500 m et 3 000 m, avec pourquoi pas une qualif pour un championnat, à voir ; le cross à partir des championnats d’Alsace, avec l’ambition d’être devant, au moins jusqu’aux interrégionaux. »

Objectif France élite

La transition est toute trouvée. Les Brumathoises Élise Pollini et Amélie Mettler, qui ont brillé dans le relais, 1re et 2e associées respectivement à Joël Loos et à l’Obernois William Rudloff, misent elles aussi sur les deux tableaux en janvier. Mais en espérant pouvoir privilégier la salle à la sortie. Le duo vise les France élite, l’une sur 800 m, l’autre sur 1 500 m. C’est uniquement si ça ne voulait pas rigoler qu’elles basculeraient sur les interrégionaux de cross en février.
L’hiver ne fait que commencer…

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